Sophie Blet
La Ferme-Asile est très heureuse d’accueillir l’artiste française Sophie Blet dans le cadre de sa résidence internationale du 15 mars au 15 mai.
Durant son séjour à Sion, Sophie Blet souhaite poursuivre sa recherche sur une relecture de certains objets archéologiques et sur la possible transmission de ces artefacts. Dans son sens le plus immédiat : transmettre quelque chose à quelqu’un. À partir de catalogues et des collections muséales, l’objectif est de travailler à de nouvelles éditions et sculptures contenant de (fausses) répliques d’objets-outils ou d’objets-contenants, interrogeant l’écart entre leur trace et leur aura. A travers des gestes tels que l’évidement, la momification ou la stratification, il s’agira de creuser dans notre besoin de conservation et de préservation tout en évoquant le pouvoir créatif de l’interprétation, du langage et du regard. Ou comment prolonger par les gestes, rituels et objets culturels une forme de mémoire d’espèces.
Une autre partie du projet de l’artiste sera consacrée à une série de peintures combinant photographie et peinture à huile sur laiton, initiée récemment “Dissoudre-coaguler (Solastalgia)”, dont le titre emprunté au philosophe de l’environnement Glenn Albrecht évoque l’érosion du sentiment d’appartenance et une forme de désynchronisation face à une nature qui disparaît. A travers une immersion dans le paysage environnant de la résidence, il s’agira de relever au sein de cette nature de nouveaux motifs et strates.
Sophie Blet vit et travaille à Marseille. Après un cursus en histoire de l’art, son parcours s’est échelonné entre les Beaux-Arts de Monaco, Pavillon Bosio (DNSEP Art & Scénographie, 2017) et les Beaux-arts de Leipzig, HGB, Academy of Visual Arts (Master et Post-Diplôme, 2016 et 2019). Son travail plastique se développe à travers différents médiums qui entretiennent et poursuivent des dialogues réguliers avec d’autres chercheur·euse·s, où l’appréhension du réel bascule de l’espace perçu vers un espace incertain, et encore indéterminé. Son travail a été présenté dans des expositions collectives et personnelles, notamment au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne Métropole (MAMC+), au Centre d’art de la Graineterie à Houilles, à la galerie Art-Cade à Marseille, à la galerie 22,48m2 et à la Cité Internationale des arts à Paris, pour l’Art dans les chapelles, à l’Observatoire de Nice, au Passage de Retz à Paris dans le cadre d’Artagōn, à la Galerie Bipolar et à la HGB Gallery à Leipzig, aux Beaux-arts de Nantes, à la Fondation Vasarely, au Château de Servières à Marseille, à L’ahah à Paris. Sa première monographie « Pas tout à fait vides, peut-être juste impossibles » est parue au printemps 2024.