textes de Gabriel Bender
« Le café facilite l’insertion dans la cité. Il diffuse quotidiennement la culture locale et participe du patrimoine des classes populaires. Les codes sociaux et les règles qui régissent la vie extérieure ne sont pas forcément valides à l’intérieur des cafés, ceux-ci servent parfois de rendez-vous secret aux amours illégitimes, de cache pour l’adolescent en école buissonnière, d’alibi ou d’exutoire. Des hommes se permettent ce qu’ils n’osent pas à la maison ou à l’atelier. Les mythomanes trouvent un public amusé à leur fantaisie biographique. (…) Le bistrot joue dans un certain sens un rôle d’opposition, de refus à la culture prémâchée distillée par les industries culturelles. Pour beaucoup, entrer au bistrot c’est entrer en résistance. Résistance aux canons dominant de la pensée petite-bourgeoise, résistance aux projets préfabriqués par les parents, résistances aux perspectives d’enfermement et de retrait qu’implique le repli sur la seule ‘sociabilité familiale. Dans le mouvement de globalisation des marchés et de massification des consommateurs, le café apparaît comme une minuscule bulle d’utopie »
extrait de Bistrot, Ombres et lumières, textes de Gabriel Bender, photographies de Jean-Yves Glassey, Monographic, Sierre, 2000, disponible à la Ferme durant le temps de l’exposition.
textes de Gabriel Bender
« Le café facilite l’insertion dans la cité. Il diffuse quotidiennement la culture locale et participe du patrimoine des classes populaires. Les codes sociaux et les règles qui régissent la vie extérieure ne sont pas forcément valides à l’intérieur des cafés, ceux-ci servent parfois de rendez-vous secret aux amours illégitimes, de cache pour l’adolescent en école buissonnière, d’alibi ou d’exutoire. Des hommes se permettent ce qu’ils n’osent pas à la maison ou à l’atelier. Les mythomanes trouvent un public amusé à leur fantaisie biographique. (…) Le bistrot joue dans un certain sens un rôle d’opposition, de refus à la culture prémâchée distillée par les industries culturelles. Pour beaucoup, entrer au bistrot c’est entrer en résistance. Résistance aux canons dominant de la pensée petite-bourgeoise, résistance aux projets préfabriqués par les parents, résistances aux perspectives d’enfermement et de retrait qu’implique le repli sur la seule ‘sociabilité familiale. Dans le mouvement de globalisation des marchés et de massification des consommateurs, le café apparaît comme une minuscule bulle d’utopie »
extrait de Bistrot, Ombres et lumières, textes de Gabriel Bender, photographies de Jean-Yves Glassey, Monographic, Sierre, 2000, disponible à la Ferme durant le temps de l’exposition.