Extrait de l’entretien avec Marilou Délèze réalisé à l’occasion de l’accrochage de quelques unes de ses toiles

Que recherchez-vous dans la peinture et qu’y trouvez-vous ?
Vaste question ! Ce n’est pas une recherche, c’est juste la façon la plus forte que j’ai d’exister. C’est une urgence, un investissement total et méditatif. J’exprime ma relation au temps qui est capitale, celle d’une angoisse de voir déifier les heures et les jours sans que j’aie pu consacrer davantage de temps à la peinture parce que la vie a ses aléas et qu’à un moment donné, il m’a fallu mettre le quotidien entre parenthèses peur consacrer ce temps précieux à l’essentiel pour moi la peinture. Je veux contrôler la fuite du temps par un travail de longue haleine et depuis quelques années, je constate que moins j’ai de temps, plus j’en prends. C’est une réconciliation avec moi-même.

Parlez-nous du monde qui habite vos toiles.
C’est un monde où la lumière tient une place immense. Je la regarde changer d’heure en heure, de saison en saison et j’en capte un instant privilégié. Je ne pourrais parler du temps qui passe autrement Comme s’est chez moi que je me sens vraiment à l’aise, en sécurité, dans un milieu connu, c’est ce quotidien que je peins. II y a ma table de travail, celle où je prends mon café, rituellement le matin lorsque j’en ai le temps, une tasse, ma lampe, un rideau, enfin tout cet univers très simple finalement dans lequel je vis. Je ne recherche pas une esthétique de l’objet, c’est la couleur et la façon de la traiter qui m’interpelle.

L’humain est pratiquement absent de vos toiles. On le perçoit parfois en ombre. Pourquoi?
La figure humaine, je n’en ai pas besoin. Je parle de mon quotidien et en ce sens, tous mes tableaux pourraient se lire comme des autoportraits. Cependant, ces ombres ne me représentent pas toujours ! La place de l’humain, je ne la ménage pas dans la toile, mais à mes côtés, pour que le spectateur se trouve ou qu’il se perde dans mon monde. C’est ma façon de partager mon intériorité avec autrui, mais c’est un aspect secondaire de ma peinture.

Vous réalisez vos toiles à l’huile. Pourquoi?
Cette technique est liée à ma façon de travailler qui est anti-spontanée. J’ai besoin de temps pour trouver la tonalité que je recherche, et l’huile, l’application en glacis superposés, m’offre cette dimension. Il y a le temps de peindre, celui d’attendre que la peinture sèche, celui de recouvrir à nouveau la toile, d’attendre encore, tout en continuant une autre toile, et ainsi de suite. La couleur naît de la transparence de ces couches ajoutées les unes aux autres et qui s’enrichissent mutuellement. C’est la trace de ma méditation peur sublimer mon quotidien.

Isabelle Darioly

Extrait de l’entretien avec Marilou Délèze réalisé à l’occasion de l’accrochage de quelques unes de ses toiles

Que recherchez-vous dans la peinture et qu’y trouvez-vous ?
Vaste question ! Ce n’est pas une recherche, c’est juste la façon la plus forte que j’ai d’exister. C’est une urgence, un investissement total et méditatif. J’exprime ma relation au temps qui est capitale, celle d’une angoisse de voir déifier les heures et les jours sans que j’aie pu consacrer davantage de temps à la peinture parce que la vie a ses aléas et qu’à un moment donné, il m’a fallu mettre le quotidien entre parenthèses peur consacrer ce temps précieux à l’essentiel pour moi la peinture. Je veux contrôler la fuite du temps par un travail de longue haleine et depuis quelques années, je constate que moins j’ai de temps, plus j’en prends. C’est une réconciliation avec moi-même.

Parlez-nous du monde qui habite vos toiles.
C’est un monde où la lumière tient une place immense. Je la regarde changer d’heure en heure, de saison en saison et j’en capte un instant privilégié. Je ne pourrais parler du temps qui passe autrement Comme s’est chez moi que je me sens vraiment à l’aise, en sécurité, dans un milieu connu, c’est ce quotidien que je peins. II y a ma table de travail, celle où je prends mon café, rituellement le matin lorsque j’en ai le temps, une tasse, ma lampe, un rideau, enfin tout cet univers très simple finalement dans lequel je vis. Je ne recherche pas une esthétique de l’objet, c’est la couleur et la façon de la traiter qui m’interpelle.

L’humain est pratiquement absent de vos toiles. On le perçoit parfois en ombre. Pourquoi?
La figure humaine, je n’en ai pas besoin. Je parle de mon quotidien et en ce sens, tous mes tableaux pourraient se lire comme des autoportraits. Cependant, ces ombres ne me représentent pas toujours ! La place de l’humain, je ne la ménage pas dans la toile, mais à mes côtés, pour que le spectateur se trouve ou qu’il se perde dans mon monde. C’est ma façon de partager mon intériorité avec autrui, mais c’est un aspect secondaire de ma peinture.

Vous réalisez vos toiles à l’huile. Pourquoi?
Cette technique est liée à ma façon de travailler qui est anti-spontanée. J’ai besoin de temps pour trouver la tonalité que je recherche, et l’huile, l’application en glacis superposés, m’offre cette dimension. Il y a le temps de peindre, celui d’attendre que la peinture sèche, celui de recouvrir à nouveau la toile, d’attendre encore, tout en continuant une autre toile, et ainsi de suite. La couleur naît de la transparence de ces couches ajoutées les unes aux autres et qui s’enrichissent mutuellement. C’est la trace de ma méditation peur sublimer mon quotidien.

Isabelle Darioly

dates et horaires

Du mardi au dimanche de 9h à minuit
du 7 mars 2000 au 18 avril 2000

tarifs

Entrée libre