D’un côté une forme flottante, nuée vaporeuse qui se dilate dans l’espace, de l’autre une série de petits formats de couleurs vives. Deux univers sont convoqués par Laetitia Salamin dans son exposition Interstices à la Ferme-Asile : celui du rêve, des formes infinies en formation et celui de la nature, présence matérielle, tangible qui constitue le milieu vital de l’artiste valaisanne. Rapport au rêve et rapport à la nature se combinent et dialoguent pour pousser le visiteur à observer le réel et à s’en détacher, pour appartenir à un lieu et pouvoir voguer ailleurs.

Insectes, tiges, herbes, pierres sont reconnaissables. Plutôt que de faire collection et herbier, ces éléments extraits de la nature tendent au paysage car l’espace qui les contient est présent par des fonds colorés, striés, riches de textures variées. Laetitia Salamin est peintre et représente sur de petits cartons découpés, en associant diverses techniques – gouache, néocolor, craies, feutres –, des morceaux de nature qui deviennent des trouées dans l’environnement. Les motifs de la fenêtre, de la bande lumineuse, de la baie interviennent aussi invitant à la vue, ouvrant sur une vue paysagère à l’atmosphère indéterminée. La nature est abordée dans ses éléments les plus simples, premiers pourrait-on dire, qui sont comme des synecdoques : prendre la partie pour signifer un tout, ici déceler un élément humble pour exprimer le cosmique, les forces telluriques.

Cette nature soigneusement observée et représentée à la fois avec délicatesse (les traits, les lignes, les courbes souples) et force (couleurs saturées, tracés noirs) joue par contraste avec le monde flottant du rêve évoqué dans l’installation composée de lamellos en bois beige clair. Cette figuration d’un nuage ou d’une vapeur confère de l’air et un espace immatériel aux peintures. Le titre de l’exposition, Interstices, prend alors son sens : le glissement d’une réalité à une irréalité, le trouble des frontières labiles entre abstration et figuration, la spiritualité qui imprègne la matérialité.

D’un côté une forme flottante, nuée vaporeuse qui se dilate dans l’espace, de l’autre une série de petits formats de couleurs vives. Deux univers sont convoqués par Laetitia Salamin dans son exposition Interstices à la Ferme-Asile : celui du rêve, des formes infinies en formation et celui de la nature, présence matérielle, tangible qui constitue le milieu vital de l’artiste valaisanne. Rapport au rêve et rapport à la nature se combinent et dialoguent pour pousser le visiteur à observer le réel et à s’en détacher, pour appartenir à un lieu et pouvoir voguer ailleurs.

Insectes, tiges, herbes, pierres sont reconnaissables. Plutôt que de faire collection et herbier, ces éléments extraits de la nature tendent au paysage car l’espace qui les contient est présent par des fonds colorés, striés, riches de textures variées. Laetitia Salamin est peintre et représente sur de petits cartons découpés, en associant diverses techniques – gouache, néocolor, craies, feutres –, des morceaux de nature qui deviennent des trouées dans l’environnement. Les motifs de la fenêtre, de la bande lumineuse, de la baie interviennent aussi invitant à la vue, ouvrant sur une vue paysagère à l’atmosphère indéterminée. La nature est abordée dans ses éléments les plus simples, premiers pourrait-on dire, qui sont comme des synecdoques : prendre la partie pour signifer un tout, ici déceler un élément humble pour exprimer le cosmique, les forces telluriques.

Cette nature soigneusement observée et représentée à la fois avec délicatesse (les traits, les lignes, les courbes souples) et force (couleurs saturées, tracés noirs) joue par contraste avec le monde flottant du rêve évoqué dans l’installation composée de lamellos en bois beige clair. Cette figuration d’un nuage ou d’une vapeur confère de l’air et un espace immatériel aux peintures. Le titre de l’exposition, Interstices, prend alors son sens : le glissement d’une réalité à une irréalité, le trouble des frontières labiles entre abstration et figuration, la spiritualité qui imprègne la matérialité.

Laetitia Salamin

Laetitia Salamin est née en 1986 en Valais et a étudié à l’ECAV de Sierre où elle a obtenu un Bachelor en arts visuels avant de suivre une formation à la HKB de Berne en enseignement artistique (master en 2013). Elle a bénéficié de l’Atelier Tremplin de la Ferme-Asile en 2010. Elle vit actuellement à Fribourg.

dates et horaires

Vernissage le mercredi 20 juin à 18h

tarifs

Entrée libre

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