PRIX DE LA VILLE DE SION 2024

Né à Sierre en 1959, Laurent Possa est un artiste plasticien dont la pratique se déploie entre la peinture, le découpage, la sculpture et la performance. Fasciné par l’universalité du langage des formes, du signe et du symbole, Laurent Possa s’inspire de l’art populaire et des objets vernaculaires. A partir de 1990, cette exploration se concentre sur une activité de découpage. Il utilise de nombreux matériaux (papier, bois, métal, pierre, matériaux synthétiques ou encore végétaux) et réalise tant des miniatures que des sculptures monumentales. Il a exposé dans divers lieux en Suisse et à l’étranger et a réalisé plusieurs sculptures destinées au domaine public. Il a notamment conçu l’aménagement intérieur du hall et du restaurant de la Ferme-Asile avec des matériaux de récupération. Le rôle et l’engagement de l’artiste dans la société sont pour lui une préoccupation fondamentale. Il a présidé l’association de la Ferme-Asile durant 14 ans.

Né à Sion en 1956, Robert Hofer est photographe. En 1978, il entame un apprentissage auprès d’Oswald Ruppen, son maître ès noir et blanc. En 1983, il devient assistant de l’Ecole de photographie de Vevey et cofonde 6 ans plus tard l’Enquête photographique en Valais.  Figure majeure du photojournalisme valaisan, Robert Hofer n’a pas son pareil pour capter le “spectacle” du monde qui l’entoure. Son regard se pose sur tout ce qui a trait à l’humain, ses contemporains, la politique, le sport, l’art ou l’architecture. Dès 1995, il installe son atelier au cœur du centre culturel de la Ferme-Asile et collabore au comité de l’association de 1996 à 2008. Il a participé à la publication d’environ 250 livres, opuscules ou catalogues et exposé son travail artistique dans une cinquantaine de lieux différents. En 2010, une publication intitulée « Incertain regard – Introspective d’un photographe de province » lui est consacrée et retrace trois décennies d’activité. En 2025, il présentera une exposition personnelle à la galerie Oblique de St-Maurice.

Né à Sierre en 1950, Pierre-Alain Zuber est sculpteur. Il étudie à l’Ecole cantonale des Beaux-Arts de Sion puis à l’Ecole Supérieure d’Art Visuel (ESAV) de Genève. De 1982 à 2011, il enseigne à la Haute Ecole d’Art et de Design (HEAD) de Genève. Depuis les années 1970, il développe un travail sur le bois dans une démarche liée au process art et au minimalisme. Les gestes simples et répétitifs de l’artisan sont déplacés et engagés dans le champ de l’art contemporain. Ce processus révèle les propriétés, énergies et tensions contenues dans le bois pour lui restituer sa capacité d’être un lieu de découverte, de connaissance et de méditation. Pierre-Alain Zuber réalise des œuvres en bois massif posées au sol ou en bois collé accrochées au mur sous forme de relief sculptural. Ses œuvres ont été exposées en Suisse et à l’étranger. Il réalise aussi des installations artistiques de grandes dimensions, pérennes ou temporaires, pour l’espace public et en lien avec l’architecture : « Vitesse du jaune » – Vercorin 2015, « Cela va faire des vagues » – Ferme- Asile Sion 2018, « La maison qui parle » – La Souste 2020, etc. Il obtreint la Bourse fédérale des beaux-arts (Swiss Art Arward) en 1978 et 1980 et le Prix d’encouragement de l’Etat du Valais en 1989. Il intègre le comité de l’association de la Ferme-Asile en 2017. Une exposition lui est consacrée cet été à la Fondation Louis Moret à Martigny.

Né à Vétroz en 1962, Camille Cottagnoud est caméraman, chef-opérateur et directeur de la photographie. Il développe une passion pour l’image dès son plus jeune âge en devenant le caméraman attitré des films de famille. Sa rencontre avec Robert Hofer le détermine à entamer une formation de photographe auprès d’Oswald Ruppen. Sa pratique évolue rapidement du métier de photographe vers celui de caméraman et chef-opérateur qu’il découvre en autodidacte. Il alterne tournages de magazines télévisés et longs-métrages documentaires pour le cinéma. Il privilégie une approche sensible et discrète lors des tournages afin de capturer l’authenticité des moments et des émotions. Camille Cottagnoud compte à son actif les documentaires « La forteresse » de Fernand Melgar, « Docteur Jack » de Benoît Lange et Pierre-Antoine Hiroz ou encore « Hiver Nomade » de Manuel von Stürler pour lequel il obtient le Quartz 2013 de la meilleure photographie au Prix du cinéma suisse et une nomination au Spotlight Award de l’association des chefs opérateurs à Hollywood. Camille Cottagnoud a endossé durant plus de 16 ans des rôles variés au sein de la Ferme-Asile : administrateur, membre du comité, bricoleur, responsables des travaux, vice-président.