SARAH THIBAULT

La Ferme-Asile a accueilli du 1er mars au 30 avril 2023 l’artiste canadienne Sarah Thibault dans le cadre de sa résidence internationale.

Elle a notamment présenté lors de son Open studio, une installation extérieure éphémère et une présentation des ses recherches effectuées  pendant sa résidence.

Sarah Thibault s’intéresse au décor intérieur comme médium de communication de valeurs. Ses récentes propositions se penchent plus spécifiquement sur l’intérieur bourgeois comme outil de transmission d’idéaux bourgeois et patriarcaux. Ses préoccupations féministes et anarchistes la mènent à travailler avec une imagerie passéiste du décor bourgeois afin de s’en approprier les symboles traditionnels et de les réarticuler dans des interventions installatives. Utilisant des techniques proches du bricolage ou de la construction de fortune, elle élabore des sculptures et des installations répondant aux espaces dans lesquels elles s’inscrivent. Le travail de matières pauvres, majoritairement le papier mâché et le carton et plus récemment la paille et le pain, vient s’ornementer d’un ensemble d’éléments issus des arts décoratifs.

Le projet que Sarah Thibault propose de réaliser dans le cadre de sa résidence à la Ferme-Asile s’inscrit dans ses recherches actuelles s’intéressant aux frontières socialement construites entre plusieurs espaces conceptuels : l’intérieur et l’extérieur, le privé et le public ou encore le naturel et le domestique. Les lieux de la Ferme-Asile, à la fois maison, atelier et espaces verts, proposent un environnement idéal pour poursuivre ses explorations sur l’imbrication de ces différents espaces. Au cours de son séjour, elle travaillera sur la confection d’œuvres textiles coussinées conçues à partir de velours imprimés de motifs.

 

© photographie Jean-Sébastien Veilleux

Diplômée en sculpture et en joaillerie, Sarah Thibault vit et travaille à Québec, au Canada. Ses œuvres ont été présentées lors d’expositions individuelles et collectives au Canada, au Luxembourg et au Japon. Elle a entre autres exposé son travail au Musée national des beaux-arts du Québec, au Château Dufresne et à La Centrale Galerie Powerhouse au Canada. Elle a également pris part à divers programmes de résidences d’artistes. Son travail a été soutenu par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que par la mesure Première Ovation de la Ville de Québec. Ses œuvres font partie de plusieurs collections privées au Canada.